lundi 25 avril 2016

Débat au sujet de la loi sur le suicide assisté : intervention du député conservateur Garnett Genuis

Ce 22 avril, Le député conservateur Garnett Genuis à parlé en chambre du projet de loi sur le suicide assisté. Voici son intervention :



Son intervention est intéressante car elle indique et détaille directement les principales ambiguïtés du projet ce projet de loi qui, dans sa forme actuelle, ouvrirait une prote béante au suicide assisté sans restriction.

Cependant, après avoir annoncé qu'il avait l'intention de revenir sur certaines question philosophiques sous-jacentes, il déclare immédiatement ne pas croire en une "approche tout ou rien" et promeut des mesures qui, selon lui, constitueraient des mesures plus efficaces contre des "débordements".

Parmi les véritables questions philosophiques sous-jacentes, il y a :

1 Le fait de renoncer à reconnaître que le premier et le plus grand bien de la personne est la vie et qu'elle doit être valorisée par dessus tout. Tuer un patient en phase terminale n'est pas la meilleure réponse au problème de la souffrance en fin de vie ou à n'importe quel autre moment de la vie.

2 Le fait qu'une telle loi (sur le suicide assisté) transforme radicalement la signification de la médecine, qui repose depuis l'antiquité sur le serment d’Hippocrate et que ce serment ne pourrait plus être la base de l'exercice de la médecine si on rendait possible au médecin de donner la mort.

Ce ne sont pas les seules questions philosophiques sous-jacentes mais celles-là sont fondamentales.
De plus, l'erreur principale dans le discours du député Garnett Genuis est de considérer qu'il peut y avoir des mesures raisonnablement suffisantes contre les débordements en cette matière.
Une fois qu'on aura permis aux médecins de donner la mort, la pratique ira nécessairement vers une élimination de plus en plus systématiques de ceux qu'on juge improductifs. C'est ce que démontre déjà l'expérience de cette pratique partout dans le monde, à toutes les époques, y compris la nôtre. C'est également ce que démontre déjà l'argumentaire sur les coûts des soins de santé des patients en fin de vie. Il n'y a qu'à regarder la télévision pour s'en rendre compte.

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